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La Vérité est au Milieu. Mais pas trop.

Samedi 24 septembre 2011 à 21:36

Petites histoires

 Je suis mort. C'est con, hein ?

Alors oui, là vous êtes en train de vous demander comment je peux parler si je suis mort, mais écoutez,
PATATES ! C'est un effet de style !

Donc bon, je suis mort ici, dans la cuisine, la tête sous l'évier, le reste sur une chaise, un hachoir planté dans la table en bois. J'ai pas dit que j'allais tout vous expliquer non plus, mais comme vous m'avez l'air de petits curieux, allons-y.

Ma femme avait voulu me faire une surprise, un truc romantique, le genre que j'aime pas du tout, avec des pétales de rose à 2 000 euros le pétale pour bien montrer qu'elle m'aime très très fort. Y'en avait partout, de ces foutus pétales ! Du coup j'ai glissé en entrant dans la maison. J'me suis ramassé un sale coup sur la tête.


Ma femme, elle devait être en haut, à m'attendre en petite tenue comme l'année dernière, parce que c'est exactement ce qu'elle avait fait l'année dernière. Donc elle a pas moufté d'une dentelle.
Pendant que je me relevais, que ma tête tournait très fort, et que je me suis affalé sur le canapé du salon pour reprendre mes esprits (ho ça va le jeu de mots pourrave, vous deux dans le fond ! Vous voulez raconter à ma place ? Alors vous vous la fermez, un peu. Merci.)
Je disais, qu'en récupérant de ma chute sur le canapé, je comprenais que ma femme avait fait le même coup que l'année dernière. Alors j'ai voulu, encore un peu sonné, lui faire une bonne surprise à mon tour, j'ai déambulé vers la cuisine et j'ai commencé à lui préparer un super repas. Elle m'entendrait pas de toute façon, la porte de notre chambre est tellement isolante qu'on pourrait hurler dedans que personne n'entendrait rien.


Je faisais donc la cuisine depuis une bonne heure et demi quand ma femme se décida à sortir de la chambre. J'entendis la porte s'ouvrir, se refermer, une autre porte s'ouvrir, se refermer, verrou. Elle va aux toilettes, fausse alerte. Chasse d'eau, verrou, porte, et re-porte. Elle m'attendait de pied ferme.

Cool ! Je compte bien lui apporter mon plat du chef : une salade de chèvre chaud comme elle l'adore, sur un plateau, celui de notre mariage, et sans couvert, à la sauvage, comme ça, dans le lit. Super idée.
Je cours pour monter les escaliers, et retombe devant la porte, cette fois-ci elle m'a entendu, le plat a fait beaucoup de bruit. elle se précipite en bas, stupéfaite, désolée, hagarde.
Elle me regarde mais disparait dans un fondu noir. 








Quand je me réveille, je suis dans la cuisine, un linge sur la tête, ma femme en robe de chambre entrouverte, avec ce magnifique soutien-gorge en dentelle blanche que j'aime tant. Elle m'avait fait une sacrée surprise...

Elle m'a dit qu'elle m'avait regardé pendant des heures jusqu'à ce que j'ouvre les yeux. Et là j'ai absolument rien capté, y'a eu une énorme secousse, d'une puissance inouïe.

Et puis je suis mort.

Avouez que c'est con, quand même.

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 Aujourd'hui, inauguration de la toute-nouvelle catégorie, en collaboration avec mes collèges Clément et Hélène : le Nouveau dictionnaire des absurdités de langage universitaires.

Je tiens d'avance à prévenir les éventuels réticents au non-sens surréaliste que cette catégorie présente : passez votre chemin, je vous en supplie.

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Krhacl : (prononcer « kwacaul ») n.m. Insecte de la Mer du Japon qui vit dans les poches d’oxygène formées sur les rochers au fond des abysses.

 

Usate : Du verbe usater. Casser les oreilles de quelqu’un, mais vraiment détruire les tympans, par le simple fait de parler. On dit qu’on usate quelqu’un. C’est extrêmement douloureux.

 

Maquoux : n.m. plur. de maqual. Opossums de Guyane qui dorment onze mois par an et se cachent le reste du temps. Ils ont fait de nombreuses victimes.

 

Pnestirumassoter : verbe. Action de se rendre dans un bar spécialisé dans la copulation avec les balançoires.

 

Rhufique : adj. Se dit d’une vache grosse qui se trompe de nourriture. Elle est donc dépendante de son fermier.

 

V.O.T : (Vomissement Organique Transitoire). Maladie qui rend impossible le vomissement, créant ainsi un circuit fermé dans l’organisme.

 

Cysénamosantiquement : adj. De manière cysénamosantique : c’est à dire en respectant l’accent local de son interlocuteur.

 

Wellifirats : n.m. Chefs du gouvernement du Wellifir, pays frontalier de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan.

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Jeudi 22 septembre 2011 à 22:37

Pensées d'autrui

 "La Lumière va nettement plus vite que le son.
L'autre jour, au BHV j'ai acheté un tube néon, ça m'a pris 3 minutes
Et une chaîne stéréo trois quarts d'heure !"

"Selon les physiciens la lumière va beaucoup plus vite que le son
Selon les écrivains "son" va un peu plus vite que "lumière" lorsqu'il s'agit de l'écrire."

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"Mes lunettes sont certainement de très bonnes lunettes
Vu que quand je les enlève, je n'arrive plus à lire mon journal situé à 40 centimètres
Et que quand je les chausse, je vois parfaitement des étoiles se trouvant à des milliards de kilomètres."

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"L'absence de défauts est-elle une qualité ?"

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"Derrière chaque obèse se cache souvent un anorexique.
Le contraire n'est matériellement pas envisageable."

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Tintin a changé de pantalon après 45 ans.
Espérons qu'il a plus souvent changé de chaussettes."

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Jeudi 22 septembre 2011 à 13:20

Petites histoires

 Lundi
6:30. Réveil
6:32. Douche. Serviette, caleçon, jean, chaussettes, déo, T-shirt, parfum.
6:42. Cuisine. Placard, frigo, évier.
7:01. Brosse à dents, peigne, chiottes.
7:04. Clés, sac, voiture. Radio, journal, clope.
7:30. Bouchons. Radio, conneries, gros mots, clope.
7:53. Parking, clope, boulot, bonjour, bureau, Vista, bug.
10:00. Pause. Café, clope.
10:15. Boulot. Vista, bug, gros mots.
12:00. Pause. Clope, Jambon-beurre, coca, café, clope.
13:00. Boulot. Vista, bog, gros mots, téléphone, gros mots.
15:00. Pause. Café, clope.
17:30. Au revoir. Clope, parking, radio, conneries.
18:00. Bouchons, clope, radio, journal.
19:00. Maison. Boulot, mac.
19:38. Faim.
20:50. Cuisine. Télé, film, conneries, pâtes, jambon, camembert, Yoplait.
22:45. Sandwich alu, brosse à dents, chiottes.
23:00. Extinction des feux.
Mardi
6:30. Réveil
6:32. Douche. Serviette, caleçon, jean, chaussettes, T-shirt, parfum.
6:42. Cuisine. Placard, frigo, évier.
7:01. Brosse à dents, peigne, chiottes. Déo.
7:04. Clés, sac, voiture. Radio, journal, clope.
7:30. Bouchons. Radio, conneries, gros mots, clope.
7:53. Parking, clope, boulot, bonjour, bureau, Vista, bug.
10:00. Pause. Café, clope, gros mots.
10:15. Boulot. Vista, bug, gros mots.
12:00. Pause. Clope, Jambon-beurre, coca, café, clope.
13:00. Boulot. Vista, bog, gros mots, téléphone, gros mots.
15:00. Pause. Café, clope.
17:30. Au revoir. Clope, parking, radio, conneries.
18:00. Bouchons, clope, radio, journal.
19:00. Maison. Boulot, mac.
19:43. Faim, gros mots, clope.
20:50. Cuisine. Télé, film, conneries, pâtes, jambon, roquefort, Yoplait.
22:45. Sandwich alu, brosse à dents, chiottes.
23:00. Extinction des feux.
Mercredi
6:30.
(...) 
7:01. Réveil à la bourre. Gros mots, jus d'orange, gros mots, chiottes, vêtements.
7:12. Clés, gros mots, sac, voiture. Radio, journal, clope, excès de vitesse, gros mots.
7:40. Bouchons. Radio, conneries, gros mots, clope.
8:00. Pas trop en retard. Parking, clope, boulot, bonjour, désolé, bureau, Vista, bug. Gros mots.
10:00. Pause. Café, clope.
10:15. Boulot. Pas d'ordinateur. Papier, stylo.
12:00. Pause. Clope, Jambon-beurre, coca, café, clope.
13:00. Boulot. Papier, stylo.
15:00. Pause. Café, clope.
17:30. Au revoir. Clope, parking, radio, conneries.
18:00. Bouchons, clope, radio, journal.
19:00. Maison. Boulot, mac.
19:32. Faim, gros mots, clope.
20:50. Cuisine. Télé, film, conneries, pâtes, jambon, camembert.
22:45. Sandwich alu, brosse à dents, chiottes.
23:12. Vérification du réveil. Extinction des feux.
Jeudi
6:30. Réveil
6:32. Douche. Serviette, caleçon, jean, chaussettes, déo, T-shirt, parfum.
6:42. Cuisine. Placard, frigo, évier.
7:01. Brosse à dents, peigne, chiottes.
7:04. Clés, sac, voiture. Radio, journal, clope.
7:30. Bouchons. Radio, conneries, gros mots, clope.
7:53. Parking, clope, boulot, bonjour, bureau, Vista, bug.
10:00. Pause. Café, clope.
10:15. Boulot. Vista, bug, gros mots.
12:00. Pause. Clope, Jambon-beurre, coca, café, clope.
13:00. Boulot. Vista, bog, gros mots, téléphone, gros mots.
15:00. Pause. Café, clope.
17:30. Au revoir. Clope, parking, radio, conneries.
18:00. Bouchons, clope, radio, journal.
19:00. Maison. Boulot, mac.
19:38. Faim.
20:50. Cuisine. Télé, film, conneries, pâtes, jambon, camembert, Yoplait.
22:45. Sandwich alu, brosse à dents, chiottes.
23:00. Extinction des feux.
Vendredi
6:30. Réveil
6:32. Douche. Serviette, caleçon, jean, chaussettes, T-shirt, parfum.
6:42. Cuisine. Placard, frigo, évier.
7:00. Stop. Corde, tabouret de la cuisine, plafond, cou. Extinction des feux. Gros mots.
 
 
 
 

Mercredi 21 septembre 2011 à 19:37

Petites histoires

 Il était une fois un très beau château très bien entretenu par une très belle princesse. Elle adorait les fleurs, et en particulier les tulipes. Elle en faisait pousser partout dans son château : des rouges aux balcons, des blanches dans les chambres, des jaunes et des mauves dans le jardin, des noires dans les couloirs, et même des vertes dans les toilettes ! Tout le monde dans le royaume l'appelait la Princesse des Tulipes.



Son père, le roi, était toujours très occupé à voyager dans les autres royaumes et négocier la paix un peu partout, c'est pourquoi il n'a malheureusement jamais eu le temps de trouver un prince assez charmant pour convenir à sa fille unique.

Or, comme il se faisait vieux et qu'un hiver très froid lui prit la santé au cours d'une longue traversée sur une mer déchaînée, il dut rester alité durant sept jours et sept nuit. Le huitième matin, il dit à sa fille sur un ton grave : "ma fille je vais mourir, et je n'ai malheureusement pas eu le temps de m'occuper de toi... Tu es maintenant seule à diriger le royaume et la paix est une affaire délicate, une affaire d'homme. Tu sais, tu t'occupe si bien de toutes ces magnifiques tulipes ! Il faut que tu te trouve un mari pour préserver la paix dans notre bon royaume. Je pars, ma fille, je pars pour le royaume éternel d..." Et il s'éteignit sous les yeux en pleurs de la Princesse des Tulipes, désormais Reine.



De longues années passèrent et la jeune Reine, qui se noyait chaque jour dans le chagrin du deuil de son père avait changé de surnom. La Princesse des Tulipes était devenue la Reine Tristesse. Aucun prince, aussi charmant soit-il, ne voulait de cette magnifique jeune femme qui pleurait tout le temps.

Ils préféraient épouser les princesses des royaumes d'à côté, certes moins belles, mais gaies.



Il faut dire que, malgré sa tristesse quotidienne, la Reine était encore jeune et rayonnante de beauté comme une déesse grecque. Seulement voilà : elle ne s'occupait jamais de négocier la paix avec les royaumes voisins qui depuis toutes ces années, s'étaient déjà emparés d'une bonne partie du royaume. Alors un matin, avant même le lever du soleil, on frappa aux portes du château et on apporta à la Reine Tristesse une lettre lui demandant, d'abandonner les combats, de se rendre et de signer la paix.

Elle n'y comprenait rien. Comment pouvait-on lui demander de signer la paix ? Elle qui ne s'était battue qu'avec les moucherons pour protéger ses belles tulipes !

La Reine refusa sévèrement la lettre et le lendemain, ce fut un homme en armure qui frappa. Mais à la porte de sa chambre directement ! 



C'était en fait le prince du royaume d'en face. Son père allait bientôt mourir et il avait entendu parler d'un princesse et de Tulipes qui valaient le coup d'oeil. Son père avait voulu conquérir ce royaume, mais le prince en décida autrement : il se présenta à la Reine Tristesse, lui raconta toute son histoire et, voyant sa grande beauté, et elle voyant enfin ce prince charmant, ils eurent un même élan d'amour et ils s'embrassèrent tous les deux. Ils avaient chacun trouvé une personne compréhensive ! Enfin !



Le prince et la Reine, que l'on renomma pour l'occasion le Roi et la Reine des Tulipes, unirent leurs deux royaumes en un si grand royaume que jamais plus personne n'osa les envahir.

La Reine put continuer de cultiver ses Tulipes et le Roi s'adonna lui aussi aux plaisirs du jardin en bêchant régulièrement sa femme dans le lit conjugal. Leur harmonie sexuelle était telle que leurs ébats retentissaient pendant des heures dans le château. Combien de façon extravagantes de faire l'amour n'avaient-ils pas inventé chaque nuit ! Ils s'aimaient plus que tout, et comme aucun moyen de contraception n'avait été inventé à l'époque, ils eurent beaucoup recours à l'avortement pour éviter d'avoir à s'occuper d'éventuels enfants.

Ils vécurent donc heureux tous les deux dans la paix et dans la jouissance, dans leur jardin et dans leur lit.

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